Information

Créer une association

Les habitants d'une résidence ressentent parfois le besoin de créer un regroupement de locataires comme une amicale ou une association.
C'est une initiative appréciée car elle permet ainsi de mieux recenser les besoins et les attentes de chacun.
Elle est également utile pour une meilleure approche avec son bailleur qui reconnait en elle un interlocuteur privilégié.
Dans ce domaine, nous pouvons également apporter notre appui en vous aidant à :

  • constituer vos dossiers,
  • vous accompagner dans vos premières démarches,
  • vous assister dans les réunions de charges,
  • ou autres démarches nécessaires au bon fonctionnement de l'amicale.

La cotisation de ces amicales ou associations affiliées à FLAM-Familles Rurales est toujours adaptée à leur constitution.
N'hésitez pas à prendre contact avec notre secrétariat pour de plus amples renseignements.

Loi SRU

La loi de 2000 dite Solidarité et Renouvellement Urbain a défini un nouveau cadre juridique permettant d'innover dans la gestion des patrimoines locatifs. Elle tend vers davantage de transparence et de concertation entre les bailleurs, les locataires et leurs représentants élus. Cela se traduit dans les faits par le Plan de Concertation Locative auquel les associations représentant les locataires participent.
​La FLAM est ainsi consultée sur les différents aspects de la gestion des ensembles immobiliers : projets d'amélioration, de réhabilitation ou de construction-démolition ayant une incidence sur les loyers ou les charges locatives, et plus généralement sur les mesures touchant aux conditions d'habitat des locataires (entretien, projets d'aménagement, incivisme et insécurité, difficultés des familles,...).
Depuis la mise en place des commissions de concertation locative auxquelles nous assistons avec sérieux et assiduité, nous n'hésitons pas à prendre position en votre faveur et défendre vos points de vue.

Intervention de notre Présidente

Intervention de Madame MURCIA en Conseil d'Administration de Côte d'Azur Habitat lors de la séance du 15 décembre 2014 :

"L'élection des représentants des locataires est terminée. J'ai envie de dire ouf ! car comme toute élection, rien n'est facile.
Évidemment, je n'ai pas attendu cette campagne pour sillonner nos cités et nos groupes. Mais une campagne électorale libère les paroles et les locataires en profitent pour nous faire part tout aussi bien de leurs problèmes que de leurs incompréhensions et leurs questionnements.
La plupart d'entre-eux veulent pouvoir vivre comme il se doit, élever leurs enfants dans la propreté et le respect des autres et de l'environnement immédiat.
Je constate, et vous l'avez probablement constaté vous aussi, que nous avons une population de plus en plus exigeante sur ses droits, supposés ou réels, mais en même temps de moins en moins respectueuse à l'égard de ses devoirs.
Il n'est pas rare d'entendre dire, et plus particulièrement dans de nombreux ensembles de Nice « Avant on respectait le cadre de vie, mais depuis que certaines familles sont arrivées, tout se dégrade, tout part en déliquescence ».
Surtout, ne voyez dans ces propos aucune allusion sectaire, tous celles et ceux qui me connaissent le savent, mais bel et bien aux comportements asociaux qui se développent dans nos ensembles.
Des efforts considérables ont été faits par CAH à travers de belles réhabilitations. Mais notre patrimoine vieillit et demande de plus en plus d'interventions onéreuses telles que la réfection des toitures, des terrasses ; des cabines d'ascenseurs dont la durée de vie diminue du fait d’une mauvaise utilisation ; du double vitrage qui devient obsessionnel, considéré par les locataires comme une priorité compte tenu de l'économie qu'il peut engendrer ; et pour finir, la résidentialisation qui, pour les locataires, permet sinon d'éradiquer, du moins diminuer fortement le vandalisme.
Lorsque je vois les dépenses consacrées à remettre en état certains appartements complètements détruits, à repeindre des halls qui ont été réhabilités depuis peu, à recouvrir les tags, à ramasser des tones d'ordures et d'encombrants, bref, des dépenses consacrées à camoufler un vandalisme galopant, j'ai envie de vous exprimer en tant que représentante des locataires ma colère et leur colère.
Si je développe ici les urgences formulées par les locataires, c'est pour faire le parallèle avec le coût du vandalisme. Combien de travaux supplémentaires pourraient être entrepris sans ce vandalisme à répétition et souvent délibérément provocateur.
Le coût financier n'est pas ma seule préoccupation, c'est également le coût moral qui insupporte, car ces faits sont subis par des familles correctes, respectueuses.
Des familles condamnées à vivre au quotidien dans cette souffrance morale, car si la misère pécuniaire existe et fait souffrir, les misères autres le font également.
Ces familles ne comprennent pas pourquoi personne n'est capable de venir à bout de ces problèmes.
Obtenir un logement n’est-il pas une chance exceptionnelle. Une chance qui, de fait, devrait imposer à chacun au minimum de respecter le lieu où il vit au risque d’être expulsé.
S'ils sont conscients que les devoirs du propriétaire existent, à quel moment cela devient ceux des polices municipale et nationale, voire même de la justice.
Tous nos partenaires sont-ils conscients de cette réalité du terrain ?
Qui se penchera enfin sur ces locataires désemparés et qui ont un sentiment d'abandon ?
A titre d’exemple, je pense à l’état extérieur de certaines de nos résidences. Que dire?! C’est consternant et pourtant bien réel.
Ce nettoyage coûte très cher, et certains organismes, dont le nôtre, seraient tenté de le récupérer sur les charges locatives. Evidemment, la FLAM s'y oppose car cela reviendrait à faire subir, encore, des frais supplémentaires à des familles qui ne le méritent pas."

Modifications

Changements évoqués par la Présidente lors du Conseil d'Administration du 26 janvier 2018

Des modifications ont été apportées à la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain).
Ces modifications vont changer nos habitudes et elles nous obligent à modifier nos procédures.
Le 1er point concerne l'article L.421-9 du Code de la Construction et de l'Habitation, modifié par la loi N°2017-86 du 27 janvier 2017, qui nous oblige à nous affilier à une Fédération Nationale siégeant à la Commission Nationale de Concertation, au Conseil National de l'Habitat ou au Conseil National de la Consommation.
Le 2ème point, moins important mais obligatoire, relatif à la parité, nous impose d'alterner homme-femme sur les listes présentées lors des élections des représentants des locataires.

Nous avons évoqué également le problème de la forte augmentation des surloyers de solidarité. Pour certains locataires, la surprise a été totale, même s'il est juste de payer un surloyer lorsque les revenus dépassent les plafonds, le coup a été rude pour certaines familles.
Personnellement, je crains à ce stade que la mixité sociale, si chère à nos gouvernements successifs, ne devienne un leurre, surtout dans certains ensembles subissant les actes répétitifs de délinquance et d'incivilités.

D'autre part, l’article 52 du projet de loi de finances (PLF) pour 2018 prévoit une baisse de l’APL des locataires Hlm de 60 euros en moyenne par mois et exige que les organismes Hlm diminuent leurs loyers d’autant.
Pour le locataire qui perçoit cette APL, cela n’entraînera aucune modification. En revanche, il n'en sera pas de même pour les organismes sociaux. Leurs recettes risquent d'être diminuées et je suis persuadée que les économies se feront sur l'entretien des immeubles et les remises à niveau de nos résidences, ce qui risque de paupériser les ensembles déjà en difficulté.

Le problème de la sous-occupation a été évoqué, et tôt ou tard, les organismes seront contraints de l'appliquer, à savoir pour les personnes seules dans un F5 ou F4, des solutions de relogement leur seront proposées.

Comme vous pouvez le constater, beaucoup de changements sont à prévoir dans un proche avenir.